Une animation toute particulière à la fondation AfricAvenir international à Bonabéri-Douala.
Dans le cadre de sa rentrée solennelle 2008-2009, la fondation AfricAvenir international de Bonabéri, une initiative du prince Kum’a Ndoumbè III a reçu comme hôte de marque l’écrivaine canadienne Martine L. Jacquot. Elle y a séjourné du 25 octobre au 18 novembre, avec un tour à Yaoundé.
Le séjour camerounais de cette femme de lettres venue d’Amérique du Nord, précisément d’Acadie au Canada aura été culturellement édifiante pour elle et le public camerounais qui est allé à sa rencontre. Le 7 novembre, elle a révélé son identité à l’auditoire par une conférence intitulée “parle-moi de ton pays ! Je te raconte mon Canada, mon Acadic d’adoption, je te parle de mon identité”.
Un échange chaleureux et convivial qui entre dans le cadre du “programme exchange & dialogue” institué par la fondation AfricAvenir. Au cours de cette soirée, Martine Jacquot a appris un bout sur le Cameroun et les Camerounais et s’est révélée elle aussi à ses interlocuteurs. Avec cette franchise, cette amabilité et cette spontanéité propres aux Canadiens francophones.
Le premier contact avec le Cameroun à travers un Camerounais date de 1988. Le prince Kum’a Ndumbe III et elle se sont rencontrés aux 24 heures du Livre, au Mans, en France. La distance géographique qui sépare les deux écrivains s’est estompée à travers un échange culturel qui a abouti à l’arrivée de Martine Jacquot à Bonabéri 20 ans plus tard. Occasion pour elle d’entrer en contact et de dialoguer avec les écrivains, étudiants, élèves, hommes de médias et de culture locaux.
L’ivoire et l’ébène se rencontrent
L’un des grands moments de cet échange reste sans doute la veillée littéraire qu’elle a conjointement animé avec son hôte principal le 14 novembre. Une veillée littéraire baptisée “Dialogue entre l’ébène et l’ivoire” au cours de laquelle les deux ont procédé à la lecture de quelques-unes de leurs œuvres : essais, romans, nouvelles, poésies, etc.
A l’issue de la lecture, les deux auteurs ont répondu aux questions d’une assistance qui en voulait d’avantage, si bien qu’elle n’a pas senti les heures passer. Tant la soirée était belle, édifiante, culturellement, voire spirituellement. Car tout y est passé : la littérature, la religion aussi. Quand on sait le rôle joué par le christianisme notamment dans l’acculturation. Martine Jacquot a quitté le Cameroun le 18 novembre. Mais, elle a confié au reporter du quotidien Le Messager qu’elle reviendra, accompagné de ses deux enfants. Le Cameroun étant un pays “merveilleux” à découvrir. Le savons-nous nous-mêmes ?
Martine L. Jacquot est née dans une petite ville de Brie, en France : La Ferté-Gaucher. Elle a fait des études à la Sorbonne à Paris où elle a obtenu une maîtrise de littérature britannique avant de déménager en Nouvelle-Ecosse, au Canada, en 1981. Elle reprend alors des études (licence en journalisme, maîtrise en littérature canadienne anglaise et doctorat en lettres modernes avec thèse sur Marguerite Duras). Elle enseigne dans diverses universités tout en se lançant dans une carrière d’écrivain et en élevant ses enfants.
Elle a déjà écrit une vingtaine de livres dont 16 publiés dans tous les genres littéraires. Elle a glané quelques prix avec le silence de la neige (poésie) finaliste du prix France-Acadie 2008 ; au gré du vent (roman) prix européen de l’Adelf 2007 avec mention spécial ; les Nuits démasquées (poésie) prix de la Présidente, Société culturelle du Haut Saint-Jean.
Par Jacques DOO BELL
http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=4&code_art=25634
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