mercredi 31 décembre 2008

Ya-fe 2008 : Déjà 150.000 visiteurs


C'est le chiffre annoncé par l'organisation après une semaine de fréquentation.
C'est dimanche prochain que Yaoundé en fête (Ya-fe) fermera ses portes. Après près de deux semaines intenses qui ont connu une participation importante du public de Yaoundé et de ses environs. Ce qui a fait dire à Jean-Louis Palla, son commissaire général, que cela rentre en droite ligne de la raison d'être de cet événement qui vise "à permettre aux populations de Yaoundé, toutes couches sociales confondues, de pouvoir se récréer, de célébrer ensemble dans la joie et la concorde les fêtes de fin d'année". Ce qui suppose une grande adhésion du public et exige des organisateurs, à qui la Cuy a confié la matérialisation de ce projet, le maximum de sécurité possible, histoire de garantir une sérénité à tous les visiteurs.

Hier donc, et devant les hommes de médias accourus sur le site de l'événement suite à une invitation, Jean-Louis Palla a révélé que le nombre de visiteurs enregistré jusqu'à dimanche dernier, soit une semaine après le début de Ya-fe était de 150.000. Le tout dans une sérénité due à la maîtrise et la discipline des organisateurs et dudit public. Un chiffre qui pourrait avoisiner les 250.000 d'ici la fermeture comme le souhaite l'équipe de M. Palla. Il a aussi à l'occasion levé un pan de voile sur quelques zones d'ombre. Il a notamment insisté pour dire que "tout le matériel de sonorisation disponible dans l'espace appartient à la Fondation. Nous avons juste un partenariat avec Mtn qui utilise son réseau de relations pour fournir des artistes de premier plan à même d'animer l'espace réservé au festival de musique." Avant d'ajouter que "l'option d'un seul brasseur (les brasseries du Cameroun) est un choix qui s'appuie sur les expériences précédentes et qui nous semblait important en vue de rester dans notre volonté d'être toujours plus populaire tout en offrant le maximum de sécurité aux visiteurs."

Ici, on est préoccupé par une "Communauté des Yaféens" pour l'avenir car ce " quotidien de Ya-fe " a vécu supplanté par un site Internet qui servira à agréer les esprits vers un concept qui doit innover pour ne pas déplaire ou disparaître. Sur les coûts d'accès, il pense d'ailleurs qu'il n'est pas exorbitant dans la mesure où une dimension "indolore" y est incorporée. "Nos visiteurs doivent comprendre que accueillir les familles a un prix, notamment pour ce qui est de la sécurité et des équipement, sans compter la grande tombola de dimanche qui fera 100 gagnants." Ce sera juste avant le final que l'on espère grandiose et qui alimente déjà les conversations dans les rues et salons de Yaoundé.

Parfait Tabapsi

http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1230707665.php

Lady Ponce : Redonner au bikutsi ses lettres de noblesse


Ce qu’on craignait pour cette artiste du Bikutsi n’est pas arrivé. Elle a fait de son premier album un coup de maître qui fait encore danser de nombreux mélomanes. Son deuxième album aujourd’hui cartonne sur le marché discographique national. Cela n’arrive pas souvent à des artistes d’aligner des succès consécutifs. Mais Lady Ponce l’a fait. Rufine Ngono alias Lady Ponce a, à travers la qualité de sa musique, élevé le niveau de la compétition au sein des artistes faisant dans ce rythme de la forêt. S’étant déjà révélée en fin d’année dernière par son titre ‘Le ventre et le bas ventre’, elle a hypnotisé le public par son deuxième album ‘Confession’, dont tous les titres sont entièrement consommés. Elle a donc su maintenir la barre haute et contraint ses collègues tels que Majoie Ayi, Tonton Ebogo et autres Messi Ambroise à un sans faute.

Tout au long de l’année, on a eu droit, à la grande satisfaction des ‘bikutsiman’, à des prestations de haut niveau. Ce fut le cas notamment lors du Festi bikutsi 2008, où les artistes du bikutsi ont fait preuve d’une grande créativité, en offrant au public un plateau riche et diversifié. Durant cette année, le bikutsi, notamment Lady Ponce s’est invité dans tous les grands concerts, évènements et cérémonies, mais également lors des fêtes familiales. Certains ont avoué être ‘entré dans le bikutsi’ par Lady Ponce. Cette dernière qui se transforme en véritable bête de scène pendant ses concerts et ses passages dans les cabarets. Plusieurs de ses fans n’arrêtent pas de soutenir qu’elle est sur les traces de son aîné K-tino, la ”femme du peuple”.

La ”Ponceuse” dont tout en elle séduit, le look, la voix, la manière de danser, a raflé non seulement la majorité des titres, mais aussi les unes des journaux et magazines ayant pignon sur rue dans la capitale. Elle meuble les débats aussi bien dans les bars que dans les salons. Où certains fustigent ses tenues, ses danses et ses textes taxés de grivois. Néanmoins, presque tous les titres prestigieux décernés par les différentes composantes du monde musical camerounais sont revenus à Lady Ponce. ”Le Mvet” prix de meilleur artiste de l’année décerné par la Crtv station provinciale du Centre, le prix de ”Meilleur artiste du bikutsi” décerné par le Festi bikutsi. Et c’est sans aucun doute que Lady Ponce recevra, probablement, le disque d’or de l’année 2008.

Écrit par P. N.

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Ama Tutu Muna : La renaissance de la culture camerounaise


Elle fait bouger la culture camerounaise depuis son arrivée au ministère de la Culture en septembre 2007. Ses méthodes : l’écoute, le travail sans arrêt et la rigueur de ses actes. Tout un ensemble qu’elle mène avec tact et doigté. Ama Tutu Muna a rapidement imposé sa méthode et son rythme dans ce secteur très complexe, souvent mené par les hommes. Contre vents et marrées, celle que les artistes ont surnommée la maman de la culture, s’est avérée être une machine à travail que rien ni personne n’arrête. Son souci premier étant de relever ce département ministériel chancelant dont elle a hérité. C’est à cette dame que le pays tout entier doit le come back de Manu Dibango au Cameroun. Depuis la célébration des ses 50 ans de musique en décembre 2007, le roi de la Soul makossa est régulièrement présent lors des grands événements culturels du pays. Ensuite, Ama Tutu Muna a déroulé un vaste chantier dont on compte une dizaine de projets à réaliser. Et elle s’y atèle à tenir parole, en matérialisant une à une ces idées. Même s’il lui a fallu faire face au scepticisme et au masochisme de certains de ses collaborateurs. Il a fallu une Ama Tutu Muna pour démanteler en juin dernier, l’ancienne Cameroon Music Corporation (Cmc) où trônait le très redouté Sam Mbendè soutenu par son mentor Magloire Ondoua. De la création de la nouvelle société camerounaise de l’art musical (Socam) à la restauration de la Centrale de lecture publique et de la bibliothèque nationale, Ama Tutu Muna ne s’est aucunement tournée les pouces durant l’année qui s’achève. L’un des évènements majeurs sera sans doute la célébration des 60 ans de carrière de Anne-Marie Nzié. Une icône de notre musique qui rentrait déjà dans les oubliettes, mais que la ministre de la Culture a réussi à ramener dignement dans la haute sphère de la culture camerounaise. Du 24 au 29 novembre 2008. Une semaine pendant laquelle Ama Tutu Muna a accompagné la ”voix d’or” de la musique aussi bien lors de ses différentes audiences que pour la soirée gala/hommage qui a clôturé, en beauté, cet évènement en réunissant une panoplie d’artistes issus des quatre coins du pays. Des artistes, la région de l’Extrême-Nord en a également eu plein les yeux. Avec cinq jours d’échanges et d’expressions culturelles nationales, à l’occasion de la 7ème édition du Festival national des arts et de la culture (Fenac). Quoi de mieux pour boucler l’année en beauté pour Ama Tutu Muna. Elle a réussi le pari de gratifier le septentrion de ce festival attendu depuis six longues années.

Pélagie Ng’onana

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