lundi 17 novembre 2008

Lady Ponce : Elle plane sur le bikutsi en 2008


La jeune artiste qui a le vent en poupe a été désignée samedi dernier meilleure artiste de cette année.
Lorsque sur la scène finale de la 10e édition du festi-bikutsi, le régisseur Hyppolite Nkengue annonce les résultats du jury qui s'est retrouvé toute la semaine dernière pour désigner les meilleurs artistes de bikutsi de l'année 2008, un vent glacial souffle. Lady Ponce est désignée meilleure artiste de l'année. Majoie Ayi, quant à elle, est la révélation 2008 tandis que Tsimi Toro remporte la palme de la meilleure inspiration et le prix du public.
Aucune émotion particulière ne se dégage et on n'entend pas ces débordements de joie qui ont retenti un an plus tôt, au cours d'une cérémonie similaire.

C'est que, aucun des récipiendaires n'est présent sur le site du festival. Bouderie ou simple coïncidence ? Personne ne souhaite se prononcer. Tout juste, René Ayina, le promoteur du festival, a appelé les uns et les autres à " respecter la décision du jury et à encourager les artistes".
Le titre attribué Lady Ponce n'est cependant pas une surprise quand on sait qu'il y a un an, elle a été désignée " révélation 2007 ". C'était pendant la 9e édition du festi-bikutsi. Auteur, compositeur et interprète, cette grande danseuse à la silhouette svelte a profité de ce sacre pour améliorer son style et affiner son chant. Le résultat ne se fait pas attendre : un an après le " Ventre " enregistré en 2003, elle réinvestit les bacs avec un nouvel opus : "Confessions". Concocté dans les studios Makassi de Sam Fan Thomas sous la houlette de Jps production, l'album est vite adopté par le public. La Lady a confirmé !

Ses titres " Moan Yesus ", " Trahison " ou encore " Toi et moi " sont venus étouffer "Le ventre", prologue musical qui a si bien introduit la nouvelle princesse dans la grande cour. Depuis lors, les scènes la sollicitent de plus en plus et c'est toujours avec ravissement que le public l'accueille sur scène. Vendredi dernier, elle a encore pu montrer sa maîtrise de la scène. Une fois de plus, sa voix chaude à la fois suave et langoureuse, son charisme sa forte présence scénique n'ont pas manqué d'enivrer les spectateurs. Du coup, il devient pratiquement impossible de parler de bikusti cette année 2008 sans évoquer Lady Ponce.

Seulement, si le parcours professionnels de cette jeune femme plutôt discrète peu faire des envieux, il n'a pas été un long fleuve tranquille. C'est aux côtés de sa mère qu'Adèle Rufine Ngono (de son vrai nom) s'est intéressée au chant. Elle avait alors 10 ans. Plus tard, elle fera ses classes dans les cabarets à l'exemple de " Cascade " à Mvog-Ada. Obligée très tôt de travailler en poursuivant ses études pour élever son fils, Lady Ponce est parvenu à s'insérer dans l'univers musical local. Depuis le temps, elle a su se faire un chemin qu'elle ne cesse de fleurir.

D.E.

http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1226935040.php

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