mercredi 19 novembre 2008
Mode : Le kaba ngondo sous toutes les coutures
L'acte III de "Lambo la tiki" rassemblera des couturiers africains sur la thématique de ce vêtement traditionnel sawa.
Après deux éditions couronnées de succès, l'équipe de Rodrigue Tchato remet le couvert avec l'acte III de "Lambo la tiki" (quelque chose de précieux en langue duala). Ce nouveau rendez-vous du style connaîtra la participation de quatre créateurs de mode ivoiriens, un du Sénégal et quinze Camerounais, parmi lesquels Gilles Touré, Amadou Diop, Fidelice, Denis Sacko et Rodrigue Tchato, l'initiateur du concept. L'objectif de cette synergie est de "créer un espace de promotion et d'échange entre les jeunes créateurs locaux et d'ailleurs, autour d'un vêtement traditionnel fédérateur", a expliqué Rodrigue Tchato lors de la conférence de presse donnée lundi dernier en prélude à l'évènement qui aura lieu du 27 au 30 novembre prochain. Il s'agit manifestement de faire du kaba et du sandja, vêtements traditionnels des peuples côtiers, une vitrine de la mode camerounaise, sur le plan national et international. "Nous travaillons à rendre le kaba ngondo aussi universel que le boubou burkinabé ou le yoruba nigérian", soutient Fidelice, l'une des stylistes partenaires de l'évènement.
Les couturiers proposeront en effet une image glamour du Kaba pour les dames, et du sandja pour les messieurs. Lors du défilé de mode en plein air qui se déroulera samedi, 29 novembre 2008, on oubliera presque cette robe ample à plis serrés que les mamans arborent lors des veillées mortuaires. Pour le plaisir des yeux, le kaba et le sandja se déclineront sur plusieurs coupes et textiles. Du bazin au taffetas en passant par la soie et le lin, le comité d'organisation de "Lambo la tiki" promet de conjuguer l'élégance et la tradition. Hormis cette soirée en couleur, le programme de "Lambo la tiki" prévoit également une exposition et des ateliers sur les techniques de maquillage, la photographie de mode, entre autres.
La première édition "Lambo la tiki" s'était tenue en mars 2005. Cet évènement culturel se veut annuel, mais depuis la dernière édition en 2006, il a connu deux reports du fait "du manque de moyens et de partenaires sérieux qui aident à pérenniser la vision de ce concept", apprend-on des organisateurs. Lesquels souhaitent néanmoins garantir une visibilité plus ancrée à "Lambo la tiki" et influencer la mouvance du kaba sur le marché camerounais et au-delà.
Monique Ngo Mayag
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1227109862.php
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