mardi 11 novembre 2008
Spectacle : Majoie Ayi et Lady Ponce électrisent la foule
Une prestation d'ensemble a donné à voir ce qu'elles ont dans le moteur samedi dernier à Yaoundé.
Quand on sort d'un spectacle comme celui qu'a abrité le cinéma-théâtre Abbia de Yaoundé samedi dernier, on éprouve un sentiment étrange. Où se mêlent de la joie et de la tristesse. On essaye de sourire, de se taper dans les mains, de se dire que le Cameroun, ce pays d'artistes au talent éternel a tellement de choses à donner à la mondialité au moins culturelle. Qu'au rendez-vous du donner et du recevoir universel, il y aurait tant qui aurait pour Cameroun l'origine. Et puis on s'arrête, croyant sortir d'un rêve éveillé pour constater combien il y a encore à faire pour être à ce diapason là.
Ceux qui ont fait le déplacement de l'Abbia samedi n'ont pas été déçus. Surtout pour ces nombreux jeunes et moins jeunes qui avaient pris d'assaut le moindre recoin de cet espace finalement unique. Et avec le plateau du jour, il y avait de quoi. Majoie Ayi et Lady Ponce devaient se donner la réplique pour "un spectacle explosif". Au bout du compte, un play-back de bon niveau avec une ambiance électrique mais stricte et maîtrisée.
Dans ce qui fût la première partie, la bien nommée Majoie a puisé au fond de ses réserves de dame de cabaret pour satisfaire un public enchanté et participatif. Taillée dans son décolleté aguichant qui avait le bonheur de faire ressortir ces rondeurs que son public apprécie bien, elle a secoué les reins, modulé ses pas de danse et appelé son public à la rescousse comme pour le secouer. Ce qui ne manqua pas de soulever des salves saccadées et des sifflets de bonheur. Mais l'on n'avait alors encore rien vu. A 17h 50 minutes lorsque la Lady fut annoncée, on pensa que l'hystérie finirait par avoir raison de certains. Tant les acclamations redoublèrent avec les bousculades. Mais celle qui aime les longs rastas aux, dans une attitude maîtrisée ne s'en laissa point compter. Elle qui prit la température de son aura avec le titre à succès "Le ventre et le bas ventre" de son précédent album. Avant de plonger dans le nouvel opus et de faire monter la sauce. La mayonnaise prit si bien qu'elle laissa un temps la vedette au public qui ne se fit pas prier pour reprendre à la régulière les paroles des deux titres, couplets et refrains confondus !
Et comme si cela ne suffisait pas, elle invita sur la scène des quidams qui s'exercèrent avec bonheur à ce rythme que la semaine qui s'ouvre va continuer de consacrer avec le festival de René Ayina. Et la danse fût. Pendant de longues minutes sur un play-back spécial préparé pour la circonstance. Elle-même ne manquant pas de mettre la main à la pâte par petites doses bien senties de jeu de postérieur. Dans la salle, le public enfiévré pouvait monter sur les sièges pour taper dans les doigts, crier, chanter et surtout montrer sa joie d'avoir assisté à ce moment.
Un moment goupillé dans l'urgence, tant on ne saura point qui en était l'initiateur, l'affiche n'ayant pas trouvé utile de le signaler. Donnant du même coup à ce "concept" l'impression d'avoir été monté avec des bouts de ficelle. Cela d'autant plus qu'on se serait attendu à ce que les deux stars ne passent pas chacune en une seule foulée et qu'un tableau final les ramène sur la scène pour le finish. Mais le public en avait-il cure ? Lui qui semblait repu par un spectacle qui ne sera finalement pas allé au-delà de 90 minutes. Lui qui s'en retournait à la maison avec l'espoir que des moments semblables reviendront. Dans cet antre ou ailleurs, qu'importe. Puisque l'adage dit que seule l'ivresse compte et non la bouteille.
Parfait Tabapsi
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1226388880.php
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire