Njitack Ngompé Pélé est arrivé sur le trône des Füssep le 10 décembre 1988, après le décès de son père.
La communauté Bafoussam s'est retrouvée les 15 et 16 novembre derniers pour communier autour de deux événements. Il s'agit de la disparition du 96e chef de la dynastie des Füssep, Sa Majesté Elie Ngompé Tchoumtchoua, mort le 2 décembre 1988 des suites de maladie à Yaoundé, et de la célébration des vingt ans de règne de Njitack Ngompé Pélé, 97e du rang. Un moment au cours duquel des hommes et des femmes, massivement venus des différents coins et recoins du Cameroun ont donné de la voix. D'abord en écrasant quelques gouttes de larme en la mémoire du 96e Fo'o des Füssep, appellation originelle du village Bafoussam. Tout le monde ou presque s'est accordé à reconnaître que Elie Ngompé Tchoumtchoua était un homme dynamique et entreprenant. Il était l'un des pères fondateurs de Racing club de Bafoussam autrement dénommé le ''Tout puissant de l'Ouest'' (Tpo), équipe de football mythique ayant l'histoire du sport roi au Cameroun. Des sons de tamtam et de balafons sont montés au point de vouloir percer le ciel pour rendre hommage à celui qui était devenu incontournable quand il faillait traiter des affaires à Bafoussam.
Elie Ngompé enfilait même son maillot pour retrouver ses coéquipiers de Racing. Il était un bon footballeur. Et avait su s'imposer par son charisme. " La célébration de cet événement me fait venir à l'esprit de tristes périodes vécues en décembre 1988. Où le 2 décembre disparaissait Sa Majesté Elie Ngompé Tchoumtchoua. Il avait régné pendant 30 ans, en imprimant sa marque sur la vie locale et à la chefferie, notamment pour nous qui étions des princes à l'époque ", reconnaît le chef Supérieur actuel à Bafoussam, Njitack Ngompé Pélé. Il y a eu, ensuite, ces différentes bougies pour marquer les vingt ans de règne du chef supérieur Njitack sur le trône à Bafoussam. Il n'y avait pas cru. " Quand le sort a été porté sur moi pour lui succéder, ça a été également difficile.
J'étais encore étudiant à l'université de Yaoundé et faisais 2e année de physiques. J'étais venu aussi assister aux funérailles de mon père comme tous les autres princes et le sort a voulu que je le remplace. Je n'étais pas préparé à de telles charges sociales ", se souvient le Fo'o des Fûssep. Le temps a passé. Et l'homme s'est, au fil des jours, forgé une réputation de meneur de troupe. Il a rendu plus vivant certains pans de l'histoire Bafoussam, à l'instar de la célébration du Nyang-Nyang, rencontres culturelles et traditionnelles du coin.
A 43 ans, M. Njitack pense qu'il y a encore des chantiers à aménager, tels que la promotion des valeurs sociales et le respect des coutumes ancestrales. Afin de rendre plus attrayantes des facettes d'une histoire vieille de plus de 800 ans. Elles méritent sans doute d'être revisitées.
Michel Ferdinand
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1226934888.php
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