lundi 17 novembre 2008
Olivier Laouchez : “ Les Clips camerounais doivent améliorer la qualité de leurs images ”
Le président directeur général de Trace Tv en visite officielle au Cameroun parle de la nouvelle chaîne de télévision qui verra le jour dans quelques mois.
Qu’attendez-vous de votre visite au Cameroun ?
J’attends une prise en compte que Trace est un acteur culturel également implanté au Cameroun et qui peut contribuer à la promotion de la culture camerounaise dans le monde. C’est ce que je vais essayer d’expliquer aux ministres, en leurs disant que nous pouvons contribuer à faire en sorte que la scène artistique camerounaise puisse se développer.
Nous souhaitons pour ça qu’il y ait plus de productions de qualité et de clips vidéo.
C’est vrai que dans beaucoup d’autres pays, les autorités contribuent, aident les artistes à investir effectivement sur les images. Donc on va essayer de faire passer ce message.
Qu’est-ce qui expliquent que les musiques camerounaises ne soient pas jusqu’ici assez diffusées sur votre chaîne ?
Vous savez dans chaque pays, les artistes locaux considèrent qu’ils ne sont pas assez diffusés. Quand je vais au Sénégal, ils me disent la même chose, de même qu’en Côte d’Ivoire. Je crois qu’aujourd’hui la musique camerounaise a déjà sa place, on diffuse Lady B on diffuse Krotal, Pit Bacardi…Donc on a des artistes qui sont présents, mais c’est vrai qu’on va continuer à développer cette exposition des artistes camerounais.
Certainement dans la nouvelle chaîne que vous vous apprêtez à lancer, parlez nous d’elle...
Nous allons lancer une nouvelle chaîne qui s’appelle ‘Trace tropical’. Cette chaîne sera exclusivement dédiée aux musiques africaines, caraïbéennes et latino américaines. Donc on va avoir la possibilité de mieux exposer les artistes camerounais. Alors qu’aujourd’hui plusieurs chaînes musicales jeunes ont une forte dominante de rap et du Rnb, on n’aura pas exclusivement cela. Parce qu’on s’est dit qu’en Afrique il n’y a pas que des jeunes qui écoutent de la musique, il y a une population adulte qui ne se retrouvait pas forcément dans les contenus proposés par les chaînes musicales existantes. Ce sera une vraie différence sur le contenu éditorial, sur le contenu musical. Donc on pense que ce sera tout à fait complémentaire et qu’elle permettra de toucher encore plus de monde. On voulait établir cette relation directe avec eux, expliquer que pour diffuser des clips vidéo sur Trace tv ce n’est pas la peine de payer, c’est nous à la limite qui payons les artistes parce qu’on considère que produire ces clips a un coup et une valeur. C’est pour cela qu’on veut rencontrer les différents partenaires et pour cela on a des rendez-vous avec certains ministres et annonceurs. Des rencontres également avec des producteurs musicaux, des distributeurs, bref toutes les personnes qui font vivre la chaîne au Cameroun.
Quelle place va occuper la musique camerounaise dans ‘Trace tropical’ ?
Elle sera beaucoup plus importante. C’est vrai que globalement les musiques africaines vont représenter près de 40% du contenu de Trace tropical, et à l’intérieur de ces musiques africaines, le Cameroun occupe une place importante, parce que vous avez des artistes de qualité. Nous, aujourd’hui, le pari qu’on fait c’est que les artistes et les producteurs vont faire l’effort d’investir sur les clips parce que malheureusement, très souvent on des clips sons qui sont de très bonne qualité qu’on entend dans des boîtes de nuit, sur les radios. Mais le traitement image n’est pas suffisamment à la hauteur. Alors peut-être que l’une des raisons pour lesquelles il y a ce faible investissement image c’est parce qu’il y a peu de chaînes pour les diffuser, là on va donner effectivement cette exposition à ces clips vidéo. C’est vrai que nous n’allons pas diffuser de clips s’ils ne sont pas bons, et c’est vrai aussi que ce n’est pas la même chose quand on tourne un clip avec une caméra professionnelle ou avec une caméra amateur. Quand on fait une chanson filmée avec un seul plan où on voit l’artiste avec les danseurs et on ne voit pas du tout d’autres images, d’autres valeurs scénographiques. Ces clips auront la possibilité d’être diffusés aussi sur internet. Vous voyez les artistes américains aujourd’hui ne vendent plus non seulement leur musique, mais aussi leurs images. Cette ouverture on va la donner non seulement au Cameroun, mais aussi dans la cinquantaine de pays qui se sont déjà engager à reprendre cette chaîne très tropicale.
Écrit par Pélagie Ng’onana
ttp://www.lanouvelleexpression.info
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