mercredi 28 avril 2010

Annie Anzouer : « J’aimerai toujours mon héros bandjounais »


Si on commençait par parler de vous, on sait que vous êtes née dans un village dont le nom aurait été déformé par les Allemands. Est ce vrai ?
(Rires) Oui, comme la plupart des villages en Afrique ! Loulè Dorf dont « loulè », était le nom du chef du village et « Dorf » en allemand veut dire village. Ce qui signifie alors le village de Loulè .Ils avaient trouvé « Loulè » trop compliqué ils ont dit « Lolo » ce qui a donné Lolodorf dans le département de l’océan, région du Sud

Parlons de votre enfance était- ce une enfance facile et quelle profession exerçait vos parents ?
Je suis arrivée au monde pendant que ma mère était encore élève au lycée, je suis venue un peu perturber le cours normal des choses, car son père souhaitait qu’elle aille après son Bac en France, parce qu’elle était très intelligente à l’école. Mais je suis arrivée et cela a tout bouleversé. Son papa était préfet à l’époque et il fut furieux de voir sa fille tomber enceinte si précocement .C’est lui qui m’a donné le nom Anzouer, qui veut dire chez nous: quelque chose d’immense. Il a ajouté des prénoms : Annie, Denise, Olga Rita, Delacote mais je n’en ai gardé que deux.

Peut-on alors dire que votre enfance a été aisée, puisque votre grand père était tout de même une notabilité ?
En fait, je n’ai pas trop de veine parce que lorsque j’arrive, il s’en va à la retraite et il avait beaucoup d’enfants. C’est donc ma grand-mère qui m’a chouchouté.

Est ce à dire que cela a été difficile ?
Oui, la situation était gérable lorsque ma grand-mère a été avec nous à Eseka. Elle nous gardait, mais à un moment, elle ne pouvait plus et elle est rentrée vivre au village .Le village se situe entre Lolodorf et Eseka…

Pendant ce temps ou se trouvait votre mère ?
Ma mère est rentrée à l’école. Elle restait à Yaoundé.

Quel était le rapport entre votre famille et le milieu musical ? Y avait-il des musiciens dans la famille ?
Il me souvient que quand j’étais petite, mon grand père me demandait souvent de chanter des chansons d’église. Lorsque je terminais la chanson, il voulait que je « bisse ». Et il me faisait « bisser » autant de fois, et quand j’étais fatiguée, je commençais à pleurer.

Mais, comment menez-vous vos études ? quel niveau scolaire avez-vous Annie ?
Je suis allée à l’école jusqu’en classe de seconde. Je faisais sténodactylographie. C’est ma mère qui m’y a encouragé, puisqu’elle était secrétaire de direction. Elle voulait que je sois comme elle. Je me souviens lors de la fête de la jeunesse, le frère ainé à ma mère, qui m’aimait beaucoup, m’a donné de l’argent pour payer la deuxième tranche de ma scolarité et en même temps, il y avait un concours de chant au collège .Moi, voulant être bien habillée je suis allée m’acheter une jolie robe.

Peut être que l’école vous ennuyait- elle beaucoup?
(Éclats de rire) C’est juste que je préférais chanter!

IL nous a été rapporté que parfois, jeune, vous chantiez dans la rue et très fort.
Je me souviens qu’une fois, je me baladais dans un lieu isolé, derrière la Cité verte. Et c’est ce jour que j’ai rencontré Roger Owona, le journaliste. Il s’est arrêté et a dit « Vous chantez bien hein ! ». Il m’a invité chez lui, dans sa chambre. A l’époque il était étudiant…

Pourquoi vous a-t-il invitée dans sa chambre, il voulait vous séduire ?
(Grimaçant) C’est quoi votre problème ? Non, il a tout simplement pris la guitare et a commencé à jouer du Pierre Akendengué. Il m’a demandé de chanter, ce que j’ai fait. Même si je ne connaissais pas les paroles. Quelques temps après, il y avait un concert à l’amphi 700. Il m’a cherché et ce fut mon premier contact avec le public.

En 1987, le célèbre Georges Seba est en tournée au Cameroun. Il recherche des choristes et vous allez postuler. Qui vous a permis d’avoir ce contact?

C’est Mebenga Sax ! Il travaillait à la CRTV. Il vient et il me demande d’aller à la garde présidentielle, à Ekounou, tout en espérant que, comme Georges Seba cherche des choristes, il pourra me recruter. J’arrive, il était vraiment en train de faire une sorte de casting et, dès qu’il m’a entendu chanter, il m’a retenu…

Il faut dire que vous n’aviez pas de bases dans la musique, vous chantiez de manière autodidacte n’ayant pas reçu de formation…
Oui, il n’y avait pas de structure de formation. Je me retrouve donc choriste de Georges Seba pour la tournée qu’il fera au Cameroun.

D’autres personnes l’ont-ils accompagné ?

Oui, les Zangalewa encore appelés les Golden Sound. A l’époque, ils étaient aussi membres de la garde présidentielle. Ils faisaient tous partie de la garde présidentielle, sauf le feu Kéro et moi. L’aventure se passe très bien jusqu'à ce qu’on se retrouve à Ebolowa, qui est le village de Georges. Alors, il y avait une telle effervescence, un monde fou. Georges étant tout trempé il ne pouvait plus continuer, il quitte la scène pour s’éponger. En partant il demande à Ze Bella de me faire chanter, mais celui ci hésite, estimant qu’on n’avait pas répété, je n’avais pas de répertoire avec eux .Georges voulait tout de même que je chante, le temps qu’il aille se mette à l’aise. Je décide d’interpréter une chanson de Anne Marie Nzié. Le public était fou de joie. Et il me demande même de recommencer plusieurs fois. C’est de cette manière que Georges dit au groupe de me garder parce qu’il savait que j’avais quelque chose… et cela n’a pas duré trois mois. Un beau jour, Ze Bella arrive à la maison pour m’annoncer qu’on avait trouvé un producteur, et il fallait que j’intervienne sur une chanson. Voilà comment il m’emmène à Ekounou chez Dooh, le bassiste barbu. Je trouve Kéro en train de jouer une mélodie, Ze avait déjà écrit les paroles en Béti. Il me montre, mais moi, je lui demande de me laisser essayer en ma langue. Ceci aboutit à «maladie difficile à soigner».

Un album qui a connu un grand succès…
Un grand succès. En 1989, on fait la tournée, je chante avec Mbilia Bell. Après on est allé au Zimbabwe avec Tshala Mwana, en Zambie et j’ai même diné avec Robert Mugabé. Ecoutez une histoire, voyez-vous, moi, la pygmée, je descends de l’avion, j’entre dans une limousine, j’ai un chauffeur qui porte des gants. Pendant ce temps, Ze Bella et les autres étaient dans un bus. Pendant qu’on est au salon d’honneur à l’aéroport, on me fait des interviews. J’étais à ce moment devenue la vraie star du groupe. J’ai entendu quelqu’un me dire, « you sing like Myriam Makeba ». Je ne comprenais rien du tout. Je me contentais juste de dire « Yes ». Le soir lorsque j’étais à mon hôtel à Lusaka je vois au journal mon interview qui passe à la télé.

En 1991, avec les Golden Sound qui étaient devenus les Zangalewa, vous faites l’album « Bébé ». L’album marche très bien. A quel moment l’aventure avec les Zangalewa s’achève et pourquoi ?
L’aventure s’achève parce que plus tard, nous allons au Togo, et là je me suis sentie blessée au plus profond de moi. Je ne peux pas dire exactement ce qui s’est passé par ce que ce n’est pas sain, mais quand je suis rentrée j’ai décidé de quitter le groupe et de partir de Yaoundé pour m’installer à Douala

Connaissez-vous des gens à Douala, ou aviez-vous l’intention de chanter dans des cabarets ?
Les cabarets avaient déjà beaucoup de chanteuses à l’époque. Je venais juste regarder. J’avais plus envie de créer…

Aviez vous déjà marre des groupes ?
Non, puisque lorsque je sors mon premier album solo Variations en 1994, j’invite tous les membres des Golden Sound. Seulement deux d’entre eux acceptent et leur producteur m’a dit que je n’avais pas le droit de sortir un album solo, puisque j’avais signé un contrat d’exclusivité avec les Zangalewa. Pourtant, je n’avais jamais signé de contrat avec lui et il ne m’avait jamais donné un centime.

Comment s’appelle t-il ce producteur ?
Je préfère ne pas citer son nom !

Comment réussissez-vous à produire votre deuxième album ?
Un jour en passant par la poste centrale à Douala je tombe sur une dame qui m’a reconnue et m’a avoué qu’ils sont en train de chercher des chanteuses. Elle m’a indiqué un lieu à Bonadibong, tout en me recommandant d’apprêter une maquette. J’étais dès cet instant très préoccupée, parce que je n’avais pas d’argent pour réaliser une maquette. Alors je fonce voir le feu Tom Yoms. Il était à l’époque à Akwa-nord. Il avait un home studio. On se met donc à faire ma maquette et au niveau du troisième ou du quatrième titre, un monsieur s’amène. Il s’appelle Peh Peh Daniel. Je crois qu’il était à l’époque le producteur de Papillon. Pendant qu’il écoute ma maquette, il demande à Tom qui je suis. Et sans même m’en parler, tous les deux décident qu’il va me produire. Peu de temps après, je me rends à Yaoundé pour enregistrer en studio…

Dans cet album vous avez repris une chanson d’Ekambi Brillant, Moussoloki. Comment cela s’est-il passé ?
(Surprise) Ce qui se passe est que, monsieur Peh m’approche et, après avoir écouté la maquette, il déclare qu’il manque quelque chose. Alors il revient avec un tas de cassettes d’anciens tubes et moi, j’ai craqué pour Moussoloki voilà comment je repars en studio pour y ajouter ce morceau.

Cela devient un peu le titre phare de votre album.
Il y avait cette chanson, mais aussi Kandanamè. Une chanson dont le refrain était repris par les enfants dans les écoles.

Alors Variations qui est votre premier album, le plus gros succès de l’année, n’y avait t-il pas de piraterie à l’époque ?
IL faut le demander au producteur !

Vous a-t-il donné de l’argent ?
Rien ! Même pas cinq francs !

Et Tom Yoms dans l’histoire, c’est lui qui vous aidé à rencontrer le producteur ?

Laissons son âme reposer en paix !

Que faites vous ensuite, parce que sur votre parcours de 1994 à 1998, il ya un petit vide. On sait que vous faites beaucoup de concerts, mais pas d’album.
Les concerts m’ont permis de vivre. J’ai été invitée plusieurs fois, surtout en Guinée Equatoriale. J’y allais tous les six mois. J’ai vécu des choses exceptionnelles là bas, des choses qui ne se racontent pas, mais se vivent.

Qu’est ce qui a séduit les Equato-guinéens dans votre album ?
Moi-même je ne saurai vous l’expliquer ! Mais, je crois surtout que c’est le pas de danse de Kandanamè.

En 1997, vous revenez au Cameroun. Vous commettez votre deuxième album, Visado...
En Guinée je me suis rendue compte que nous étions un même peuple. Pourquoi demander un visa pour y aller ? C’est pourquoi j’ai sorti Visado qui veut dire Visa en Espagnol. L’album marche très bien.

Qui vous produit cette fois ?
Binam productions... (rires)

Pourquoi riez vous Annie, avez-vous été roulée une seconde fois ?

Laissez seulement cette histoire mon frère.

Vous êtes à ce moment très inspirée. Un an après, vous sortez un troisième album, Kwassio. Qu’est ce que cela signifie ?
Kwasio veut dire chercheur d’ivoire ! En fait, je fais partie du peuple Kwasio, que l’on retrouve en Guinée, où on les appelle les Bisiyo. Au Gabon, on les appelle les Makina et chez nous, les Kwasio.

A quelle période décidez-vous de partir du Cameroun?
Vous voulez que je vous dise la vérité ? Je n’ai jamais eu l’intention de partir de mon pays. C’est la vie qui m’a joué de sales tours. Je pensais partir enregistrer un album et revenir. Mais arrivée En France, celui qui m’accueillait était mon producteur et même plus que ça…

Que représentait-il pour vous précisément ?

(Hésitations et sourires) vous comprenez ce que je veux dire. IL m’avait dit qu’il n’était pas marié. Donc, il me loge, à cinq minutes à pieds de chez lui. Il était marié à une Antillaise, et cette femme a commencé à me persécuter au téléphone. Elle a su, peut-être parce qu’il m’appelait de chez lui, de temps en temps. Elle s’est rendu compte. J’appelle une amie qui est à Montpellier. Elle me dit de prendre le train pour arriver chez elle. Je suis restée avec mon amie le temps d’attendre que l’album se fasse. Il s’agit de Visado .

On peut dire que c’est un mal pour un bien, car à Montpellier vous rencontrez l’amour…
Oui j’y ai rencontré un français qui était entrepreneur en Maçonnerie, il construisait des maisons. Quand on se rencontre il ne sait pas que je suis chanteuse. Je n’aime pas souvent mettre cela en avant je préfère qu’on apprécie la femme et la chanteuse après. Dès qu’il a découvert que j’étais chanteuse, il a changé complètement je me souviens qu’un jour un organisateur de spectacles m’appelle et ce dernier souhaitait m’inviter à Madrid et donc, mon mari a arraché le téléphone …

Étiez-vous déjà mariée avec ce monsieur ?

Oui ! Le spectacle se passait deux jours après. Le monsieur m’a envoyé un billet d’avion mais, mon mari a décidé de m’accompagner en voiture, soit plus de 2000 kilomètres jusqu’à Madrid. Il voulait être au centre de ma carrière et moi je désirais qu’il reste juste mon mari. Il ya quelque chose de drôle, c’est qu’on arrive à Madrid très tard et moi je devais chanter presqu’une heure après. L’impresario vient me voir dans la loge où nous étions installé, il discute avec moi pour savoir comment il devrait me présenter sur scène et là, mon mari réagit. Il voulait qu’on le présente aussi. Je n’y comprenais rien. Avant de monter sur scène, on m’avait remis de l’argent pour mon cachet et sur scène j’avais aussi reçu de l’argent. Tout ce que j’ai eu, je l’ai remis à mon mari. Plus tard, lorsque nous rentrions à Paris il a proposé de m’offrir un voyage de noces et il l’a financé avec mon argent.

Voulez vous dire que ce mariage qui était de prime abord une union d’amour s’est transformé en escroquerie ?
Souvent, les jeunes rêvent de trouver un mari blanc. Mais moi, je suis tombée sur un blanc vraiment pas blanc du tout !

Combien de temps dure votre mariage ?
Deux ans. Après je suis partie. Je ne voulais plus rester en France. J’étais très perturbée.

De retour au Cameroun, vous tombez sur un monsieur qui vous a permis de réaliser l’album Kwassio. Comment se passe votre rencontre ?
Il s’agit de M Wafo. La rencontre se passe à la nouvelle route Cité. Je n’habite pas loin de là. En allant faire mes courses, il y a une station à essence, je tombe sur le pompiste qui m’interpelle et me parle d’un homme d’affaires qui aimerait me produire. Alors le pompiste insiste parce que cet homme avait promis de lui donner 10.000 Fcfa, si jamais j’acceptais de donner mon numéro de téléphone. Ce que j’ai fait.

Avez-vous donné votre contact pour que le jeune homme évite de perdre 10.000 Fcfa, ou parce que vous souhaitiez absolument rencontrer cet admirateur qui voulait vous produire ?
Je pense un peu des deux. A vrai dire, on a coproduit. Parce qu’à l’époque il n’avait pas assez de moyens, mais, il avait beaucoup de volonté. Je me rappelle que c’est lui qui m’a appris à travailler avec de petits budgets.

Est-ce vrai qu’après, il vous a beaucoup aimé au point de devenir possessif et d’être gêné par votre passé?
Lorsque je m’installe avec lui, comme je suis un peu rêveuse. J’aime écrire de petites choses. Je possède des archives. Il trouve dans mes écrits le nom d’une personne que j’avais beaucoup aimée. Il s’est donc plaint et j’ai eu besoin d’écrire une chanson pour le rassurer. Je voulais lui dire qu’il oublie mon passé qu’il ne connait même pas. Cependant, je reconnais en lui beaucoup de valeurs. Je le respecte et je le respecterai toujours. C’est quelqu’un qui m’a trop soutenu, il respectait la chanteuse et la femme que je suis. Je pense qu’il m’aimait beaucoup mais il était très jaloux, au point de m’en rendre malade.

Ensemble, vous avez monté un projet de cabarets …
Oui, dès notre première rencontre, quand on avait discuté, il a évoqué la question de mes projets en dehors de la musique. Je lui ai dit que je voulais aller faire une formation en France pour pouvoir encadrer la jeune génération qui souhaite s’investir dans la chanson. Et j’ai ajouté que je voulais aussi avoir un cabaret pour mon épanouissement et recevoir mes amis artistes. Il m’a répondu qu’il devait m’offrir un cabaret et il l’a fait. Il a tenu à sa promesse j’ai eu le plus grand cabaret du Cameroun, qui s’appelait La Pêche. Pour ce projet, ce monsieur a dépensé près de 200 millions. Malheureusement, ça a marché, mais n’a pas tenu très longtemps, parce que cela a suscité les envies, les jalousies, des filles qui venaient… J’ai connu mon homme il n’avait pas grand-chose on s’est aimés, je l’ai beaucoup aimé et jusqu'à présent, il n’a pas de rival.

Quelle est la raison qui a brisé votre couple ?
Je le disais tantôt, ce sont les jalousies. Je me souviens qu’il y a des filles qui venaient en disant « je cherche le mari d’Annie Anzouer ». Tout cela, parce qu’il a de l’argent.

Est -ce pour cela que vous allez faire votre album en 2004 Si Mayala, pour faire taire les ragots ?

Non, je ne suis pas comme ça. Je fais l’album en 2004, nous sommes encore ensemble. Nous devions aller en France ensemble. Mais, à la dernière minute, il m’a dit « vas, je te rejoins en France dans deux semaines ». J’y ai passé neuf mois, il n’est jamais venu. Mais à chaque fois, il me disait de rester là bas. Une autre petite avait déjà récupéré mon dossier (éclats de rire).

Quand vous parlez de votre « Héros Bandjounais» dans l’une des chansons, est-ce à lui dont vous faites allusion.

Oui !

Que voulez vous dire dans cette chanson ?
Quand je termine cet album, Mon héros ne fait pas partie des chansons de l’album. Je lui envoie une copie de l’album. Il écoute, mais se plaint du fait que je cite tout le monde dans les chansons, sauf lui. Alors je pique une grande colère, tout en lui demandant si nous sommes ensemble parce que je dois le citer dans mes chansons. Enervée je raccroche le téléphone. Lorsqu’il a rappelé, il s’est mis à pleurer au téléphone. J’étais bouleversée. Je suis rentré à l’hôtel et vers cinq heures du matin, des heures où habituellement je suis inspirée, j’ai trouvé la mélodie, puis les paroles sont venues toutes seules. J’ai couru le matin dans une cabine pour l’appeler. Il a aimé puis, m’a envoyé de l’argent pour rentrer en studio l’enregistrer.

A quand le prochain album ?
Le prochain album sera disponible dans quelques semaines. Je suis en train d’organiser la promotion avec mon entourage. Grâce à Dieu, vous l’aurez bientôt. Je l’ai fait, je n’avais pas un seul sou, mais certaines personnes étaient là, pour moi. Mes filles Sahel, Gaëlle Wondje, Castro Epanya. Je leur dis merci. Je sais que ça va être un beau cadeau cet album. Je vous dis merci à vous aussi d’avoir pensé à moi. Parfois, j’ai envie de me décourager. Mais, ce sont toujours les fans qui me donnent la force. Et à eux, j’ai envie de leur dire : « vous êtes ma nourriture».

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