« Mon rêve de collégien, c’était de devenir écrivain, et je l’ai réalisé : Sango Malo, le maître du canton a d’abord été un roman. Mais, très tôt, j’ai compris qu’en Afrique un écrivain ne peut communiquer qu’avec un public extrêmement limité (...). Le cinéma a l’avantage de parler au plus grand nombre (...). Il suffit d’assister dans une de nos salles à la projection d’un film africain. Les hommes, les femmes, les enfants crient, pleurent, chantent, rient en fonction de l’action qu’ils commentent abondamment. Ils participent au spectacle avec toute leur sensibilité et le vivent profondément. Au moment où, chez vous, les urgences sont si nombreuses, j’ai voulu profiter de cette extraordinaire réceptivité au cinéma pour aborder avec ce public actif les thèmes qui me préoccupent et me concerneront. »
Sur Le silence de la forêt
« Il s’agit d’une adaptation d’un roman fort que je connaissais déjà, et qui dit bien la Centrafrique avec ses richesses, sa beauté, sa chaleur humaine, mais aussi ses contradictions, son instabilité politique, ses conflits sociaux larvés, comme partout en Afrique centrale. Il y avait une mise en relief d’un groupe important du pays et de la région qu’on gagnerait à connaître et à faire connaître, les Pygmées, victimes d’un racisme incroyable. Il y avait la dénonciation des comportements d’une élite arriviste et corrompue. Je n’ai pas résisté plus longtemps à l’idée de produire ce film. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire