jeudi 15 janvier 2009

Samy Diko : « Je signe mon retour avec Renaissance »

Après une absence de quatre ans sur le marché discographique, Samy Diko refait surface . Il s’est confié au Messager.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez baptisé votre nouvel album “ Renaissance ” ?
Ça fait un moment que je n’ai pas été sur le marché. J’avais pris du recul par rapport au piratage qui mine l’espace musical camerounais et donne des soucis aux artistes. La Cameroon music corporation (Cmc) faisait à l’époque de très bonnes choses pour y apporter une solution. Je ne sais pas ce que ce combat est devenu. La Cmc était trop active quand il fallait combattre ces gens-là. Vous comprenez qu’il m’a fallu du temps pour réfléchir. Au bout du compte, j’ai donc décidé de commettre cet album sur le marché camerounais à la disposition du public qui s’impatientait déjà, afin que je ne sois effacé de sa mémoire. La tendance était déjà à l’oubli dans les grands milieux du show-biz. “ Renaissance ” marque en réalité mon retour.

Quelles sont les particularités de cet album ?
L’album a été travaillé dans deux pays différents. D’abord à Paris (France) et au Queen’s Studio à Miami aux Etats-Unis. Les musiciens qui y ont participé sont les meilleurs de l’heure sur le plan international : Guy Nsangué, Bizou Bass qui ont fait les guitares basses. L’Antillais Eric Zakou à la batterie. Le Congolais Léonel Ramoko aux percussions. La grande Queen Eteme du Cameroun, Isabelle Gomez et Samy Diko au chœur. Dany Mouanga (congolais), Philip Yellad (un Juif) aux cuivres. Des arrangements de Jean Philippe Tamba. Je n’oublie pas le Français Manu Foret et l’arabe Carie Amdi. Cet album qui a bénéficié des contributions à la hauteur des meilleurs enjeux culturels du monde actuel est un chef-d’œuvre concocté et mixé conjointement au studio Macadet à Paris et au Queen’s Studio de Miami par Jean Marc de la Vallée et Jean Philippe Tamba. Ce qui me fait dire à propos de la valeur musicale qu’elle est exceptionnelle.
Un peu de zouk love, du makossa love. Il y a Eya’e Eya’e le titre phare de l’album qui est mieux fait que tout ce qui avait été fait avant. C’est un savant dosage de Reggae tone qu’on trouve dans la dernière “ Anaïs ” qui aura été travaillé dans le même sens. Cet album contient des titres de makossa dont la mélodie rappelle le sort et surtout la souffrance des enfants d’Afrique qui périssent dans les guerres. Et cet album, je l’ai voulu beaucoup plus dansant que les quatre précédents.

Au moment où vous revenez vers un public longtemps sevré de votre musique, avez-vous un message ?
L’album que je viens de mettre dans les bacs est une originalité. C’est un opus différent. Que chacun l’écoute, c’est un album de plus et non de trop. Voilà le message.


Discographie et distinctions
1997 : “Le dignitaire ” (album de l’année)
1999 : “Evolution ” nominé au Kora Africa music awards.
2000 : Golden d’or du meilleur artiste camerounais de la diaspora.
2001 : prix du meilleur artiste camerounais, une reconnaissance au Sénégal de la communauté camerounaise
2000 : meilleur album, meilleur artiste, et meilleure chanson de l’année
2001 : sortie de l’album “ Merci ”, “ Golden d’or ” à paris, 2 concerts live au Bataclan de paris, un passage à l’Olympia de Paris avec Jp Mpiana
2003-2004 : sortie de “ Persévérance ” tournée aux Etats-Unis avec toute l’Afrique. 7 mois de tournée aux Usa dans 12 Etats.
Une tournée interafricaine avec les plus grands noms (Meiway, Werason, Jb Mpiana, Extra Musica, Kana Maïga, Oumou Sangare, Angélique Kidjo en Afrique du Sud, Ismae lo, Koumba Gaolo.
2008: “Renaissance”


Par Entretien avec Pierre Marie Djongo
Le 15-01-2009

http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=4&code_art=26158

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