mercredi 31 décembre 2008

Ama Tutu Muna : La renaissance de la culture camerounaise


Elle fait bouger la culture camerounaise depuis son arrivée au ministère de la Culture en septembre 2007. Ses méthodes : l’écoute, le travail sans arrêt et la rigueur de ses actes. Tout un ensemble qu’elle mène avec tact et doigté. Ama Tutu Muna a rapidement imposé sa méthode et son rythme dans ce secteur très complexe, souvent mené par les hommes. Contre vents et marrées, celle que les artistes ont surnommée la maman de la culture, s’est avérée être une machine à travail que rien ni personne n’arrête. Son souci premier étant de relever ce département ministériel chancelant dont elle a hérité. C’est à cette dame que le pays tout entier doit le come back de Manu Dibango au Cameroun. Depuis la célébration des ses 50 ans de musique en décembre 2007, le roi de la Soul makossa est régulièrement présent lors des grands événements culturels du pays. Ensuite, Ama Tutu Muna a déroulé un vaste chantier dont on compte une dizaine de projets à réaliser. Et elle s’y atèle à tenir parole, en matérialisant une à une ces idées. Même s’il lui a fallu faire face au scepticisme et au masochisme de certains de ses collaborateurs. Il a fallu une Ama Tutu Muna pour démanteler en juin dernier, l’ancienne Cameroon Music Corporation (Cmc) où trônait le très redouté Sam Mbendè soutenu par son mentor Magloire Ondoua. De la création de la nouvelle société camerounaise de l’art musical (Socam) à la restauration de la Centrale de lecture publique et de la bibliothèque nationale, Ama Tutu Muna ne s’est aucunement tournée les pouces durant l’année qui s’achève. L’un des évènements majeurs sera sans doute la célébration des 60 ans de carrière de Anne-Marie Nzié. Une icône de notre musique qui rentrait déjà dans les oubliettes, mais que la ministre de la Culture a réussi à ramener dignement dans la haute sphère de la culture camerounaise. Du 24 au 29 novembre 2008. Une semaine pendant laquelle Ama Tutu Muna a accompagné la ”voix d’or” de la musique aussi bien lors de ses différentes audiences que pour la soirée gala/hommage qui a clôturé, en beauté, cet évènement en réunissant une panoplie d’artistes issus des quatre coins du pays. Des artistes, la région de l’Extrême-Nord en a également eu plein les yeux. Avec cinq jours d’échanges et d’expressions culturelles nationales, à l’occasion de la 7ème édition du Festival national des arts et de la culture (Fenac). Quoi de mieux pour boucler l’année en beauté pour Ama Tutu Muna. Elle a réussi le pari de gratifier le septentrion de ce festival attendu depuis six longues années.

Pélagie Ng’onana

http://www.lanouvelleexpression.info

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